lundi 8 février 2010

Jodorowskien? (Les Cahiers du Cinema bis)

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"L'époque était dingue, j'avais passé un contrat avec un gourou américain, Oscar Ichazo [...]. Il proposait un accès plus rapide à l'illumination. Il disait que les différentes disciplines ésotériques et religieuses avaient chacune une technique pour y parvenir. Lui proposait un cocktail détonnant, il mêlait toutes les techniques et promettait l'illumination en deux mois seulement ; et à toi, m'a-t-il dit, je peux te donner l'illumination en huit heures.[...] On lui donne 17 000$ et il vient dans un grand hôtel de Mexico m'illuminer. Il arrive, on bavarde, il sort un petit paquet de poudre orange et me le fait boire dans un verre. Je venais de payer 17 000$ pour une dose de LSD! Ça me faisait aucun effet. Alors il a sorti de la marijuana thaïlandaise; et là...Je voyais des Picasso, des Renoir par la fenêtre, c'était du Walt Disney, des couleurs partout." (interview dans Vice, a lire en entier!)

La religion, la métaphysique, l'ésotérisme, l'alchimie, tels sont les ingrédients des films de Jodorowsky. Se retrouver dans une grotte avec un groupement de consanguins, chier dans un bocal en verre et transformer sa propre merde en or, danser avec une naine dans une ville tenue par des religieux négriers, voir un camion rempli de cadavres ensanglantés et nus passer devant la basilique la plus vénérée du Mexique, prendre des champignons pour tourner une scène, c'est banal.
Mais le génie d'Alejandro Jodorowsky réside dans une prise d'image en parfaite harmonie avec l'ambiance de ses films, un peu comme si tu prenais de l'acide dans un décor coloré avec pleins de lapins fluo. La perfection quoi.
Exit les codes cinématographiques de Taxi 4 ou de G-I JOE, ici il n'y en a tout simplement pas. Et c'est tant mieux.


Alejandro Jodorowsky dans Tracks sur Arte


A voir donc:
FANDO ET LIS (1967)
EL TOPO (1970)
LA MONTAGNE SACREE (1973)
SANTA SANGRE (1989)
LES FILS D'EL TOPO (????)

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